Pèlerinage de Chichibu : jour 3

17 mars 2017 : troisième journée de pèlerinage à Chichibu. La première mission de la journée, c’est de me rendre à nouveau au temple numéro 15. Aujourd’hui encore il fait beau. J’ai eu beaucoup de chance durant le pèlerinage !

Mon périple du jour : Temple n°15 – Temple n°18 – Temple n°23 – Temple n°24 – Temple n°25 – Temple n°26

Temple n° 15 : Shôrin-ji

Lorsque j’arrive à Shôrin-ji, des employés sont à nouveau là, à travailler sur le jardin. Je me dirige vers l’endroit où l’on est censé obtenir le goshuin, mais le bureau est à nouveau vide. Un employé juste à côté de moi appuie sur la sonnette que je n’avais pas vu, l’oreille vissée au téléphone. Mais personne ne vient. Il appuie quatre ou cinq fois, toujours personne. Lorsqu’il raccroche, il ouvre carrément la porte de l’annexe et hèle la personne gérant le temple, qui finit bon gré mal gré par arriver. Heureusement que ce monsieur était là, sinon je crois que je serais partie du temple sans avoir eu mon goshuin ! Je l’ai d’ailleurs remercié chaleureusement.

À Shorin-ji, on prie Jûichimen Kannon.

Direction ensuite le temple n°18, toujours pour rattraper la journée précédente.

Temple n°18 : Gôdo-ji

Gôdo-ji est tenu par un couple de personnes âgées très sympathiques. J’ai trouvé le temple sympathique. Les bâtiments sont dans une petite cour et j’ai trouvé l’endroit joli, bien qu’il soit situé à quelques pas d’une énorme route.

La représentation de Gôdo-Ji est Shô-Kannon.

Lorsque je suis à Gôdo-ji, j’entends beaucoup d’explosions, et je n’ai pas réussi à déterminer d’où elles venaient exactement. Je me suis dit qu’ils travaillaient peut-être sur Bukô-san, la montagne dominant la ville et qui fait office de carrière.

À travers la campagne, je me dirige vers le temple n°23, histoire de reprendre le pèlerinage dans l’ordre. Je tombe sur une petite rigole que je trouve jolie et que je décide donc de prendre en photo. C’est là que mon cache objectif décide de se faire la malle pour tomber dans l’eau… J’arrive heureusement à le repêcher, non sans difficultés je dois l’avouer. Je me suis sentie un peu bête, la tête penchée dans le fossé. Je n’ai pas pu m’empêcher de me dire, le sourire en coin, que si quelqu’un me voyait ainsi, il me prendrait sûrement pour une folle.

Je continue ma route dans les petites rues de Chichibu, jusqu’à finalement atteindre le pont à hauban, que j’aurais plus de plaisir à traverser que lors de la deuxième journée du pèlerinage, car la fatigue n’est plus là, et il y a bien moins de vent.

Comme on est encore assez tôt en mars, les sakuras commencent à s’ouvrir, c’est vraiment joli !

Pour arriver au temple n°23, il faut monter deux côtes dont l’une est vraiment pentue. Autant dire que j’étais heureuse d’être arrivée en haut !

Temple n° 23 : Ongaku-ji

Ongaku-ji c’est, littéralement, le temple de la musique. Cela expliquerait-il les affiches collées à l’entrée du honden ? C’est la première fois que je vois ça, et prier à côté de posters de chanteurs d’enka, c’est plutôt original et drôle !

J’ai trouvé beaucoup de charme à Ongaku-ji, là-haut sur sa colline.

J’ai adressé mes prières à Shô-Kannon.

Un petit panneau indique que l’on peut aller voir les 13 représentations de Bouddha. J’y suis allée, mais je n’ai pas trouvé que ça avait de l’intérêt. Je n’ai d’ailleurs même pas pris de photo. Il s’agit simplement de 13 petites statues de Bouddha qui ont été découvertes il y a quelques années. (et j’ai donc un doute : est-ce 13 ou 10 statues?)

Je fais une petite pause déjeuner dans le parc à côté, rempli de sakuras en train de fleurir. L’endroit est sympathique et je pense qu’en pleine floraison il doit être magnifique.

Je repars ensuite à travers la forêt pour rejoindre le temple n°24. Je me prends presque pour une aventurière, à dévaler les pentes de la montagne recouvertes de feuilles. Personne aux alentours, c’est complètement désert. Il faut dire aussi que ce petit chemin de montagne est un peu caché.

Sur la route, je croise deux curieuses, et l’on se jauge du regard avant de se séparer.

Pour être sûre de prendre le bon chemin, je repère les signes indiquant la route du pèlerin. On se croirait presque dans une chasse au trésor !

Je descends toujours la montagne, franchit un cours d’eau minuscule, puis remonte, toujours sous le couvert des arbres. Il fait chaud, mais être à l’ombre est très agréable. Enfin je remonte, et arrive dans un petit quartier. Là, je croise une famille, et la mère est très étonnée que je voyage ainsi toute seule. Et voilà les « bravo ! », « c’est super ! », « quel courage ! » qui tombent. Il y avait beaucoup de bienveillance et d’encouragements dans ses paroles, ça m’a redonné de l’énergie !

Temple n°24 : Hôsen-ji

Le 24ème temple du pèlerinage de Chichibu, Hôsen-ji, est situé en haut d’une volée de marche. Ici aussi, on prie Shô-Kannon.

Le couple s’occupant du temple est extrêmement gentil, et ils prennent un peu de temps pour discuter avec moi. J’avais peur d’être un peu loin du temple n°25 et de devoir marcher vite, car il est déjà 15h, mais le monsieur m’indique que ce n’est qu’à 40 minutes, donc ça va. Il me prévient par contre que le début de la route est un peu dangereux, car il faut la partager avec les voitures… et qu’il n’y a pas vraiment de trottoirs.

Je redescends donc et longe la route, qui est assez fréquentée, je dois bien le dire. Je me mets bien sur le côté, serre les fesses et avance le plus vite possible sur le tronçon sans trottoirs. Je dois avouer que je suis bien heureuse d’en voir le bout et de pouvoir me réfugier sur l’espace réservé aux piétons lorsqu’il se présente à moi !

Je poursuis ma route tranquillement dans la campagne de Chichibu. Le temps se couvre un peu, mais rien de dramatique, et il fait toujours bon.

Temple n°25 : Kyûshô-ji

Le jardin de Kyûshô-ji est plutôt joli, surtout avec les fleurs qui commencent à s’ouvrir et à nous offrir leurs belles couleurs.

On prie Shô-Kannon à Kyûsho-ji.

Chose étrange, il est situé juste à côté d’un lac artificiel (relativement moche, il faut bien l’avouer), où deux petits vieux sont en train de pêcher, une canette de bière à la main.

Après la prière et l’obtention du goshuin, je me lance sur la route du 26ème temple, Enyû-ji. Je traverse des zones plus industrielles, et je passe notamment à côté d’usines semblant travailler le bois. La route est peu fréquentée, à part quelques camions qui vont et viennent.

J’arrive vers 16h30 à Enyû-ji.

Temple n°26 : Enyû-ji

Enyû-ji est un grand bâtiment blanc parcouru de portes en bois. Il jouxte un assez grand cimetière, dans lequel une famille est venue nettoyer la tombe d’un ancêtre.

Je dois sonner plusieurs fois avant que le moine ne se présente pour signer mon nokyôchô. La journée se termine finalement comme elle a commencé !

Je suis ensuite rentrée tranquillement manger dans le centre de Chichibu, avant de repartir vers Tôkyô, à mille lieux de me douter de ce qu’allait me réserver la 4ème journée de pélerinage.

Le pèlerinage de Chichibu en détail.

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